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SUCRE ET HYPERTENSION ARTERIELLE, SOURCE D’INFARCTUS ET D’AVC

Le 10 juin 2021
Dans ce nouvel article, nous traitons du lien existant entre le sucre, l’Hyper Tension Artérielle (HTA) et les pathologies cardiovasculaires comme l’Infarctus Du Myocarde (IDM) ou l’Accident Vasculaire Cérébral (AVC).


L’article « CONSOMMATION DE PRODUITS RICHES EN SUCRE, FOIE GRAS ET EPIDEMIE DU DIABÈTE » fait le lien entre notre consommation de sucre et le développement croissant des problèmes de surcharge pondérale aboutissant à l’obésité et qui constituent un facteur de risques de maladies métaboliques comme celle du diabète. Dans ce nouvel article, nous traitons du lien existant entre le sucre, l’Hyper Tension Artérielle (HTA) et les pathologies cardiovasculaires comme l’Infarctus Du Myocarde (IDM) ou l’Accident Vasculaire Cérébral (AVC).

L’HYPER TENSION ARTERIELLE

L’hypertension artérielle (HTA) est la maladie chronique la plus fréquente en France. Elle se traduit par une pression anormalement élevée du sang dans les vaisseaux sanguins qui, non contrôlée, est la première cause d’accidents cardio-vasculaires. Ces derniers constituent un ensemble de maladies affectant le cœur et les vaisseaux sanguins. Ces maladies comprennent notamment les cardiopathies coronariennes qui touchent les vaisseaux sanguins alimentant le muscle du cœur et les maladies cérébro-vasculaires qui touchent les vaisseaux sanguins alimentant le cerveau. Elles sont la première cause de mortalité dans le monde. Le nombre de décès imputables aux maladies cardio-vasculaires est estimé à 17,7 millions, soit 31% de la mortalité mondiale totale. En 2015, parmi ces décès, 7,4 millions sont dus à une cardiopathie coronarienne et 6,7 millions à un Accident Vasculaire Cérébral (AVC).

L’HTA est aussi l’une des principales causes de maladies neurodégénératives comme la maladie d’Alzheimer. En 2010, en France, le marché des antihypertenseurs représentait en valeur plus de 2 milliards d’euros, soit près de 10 % du marché total du médicament. 

SUCRE DE BOUCHE ET SUCRE CACHES

En 2016-2017, la production sucrière mondiale était de 179 207 tonnes de sucre brut issues essentiellement de la culture de canne et de betterave sucrières. Le sucre de canne représente 78% de cette production mondiale. Cette même année, 2,8 millions de tonnes de sucre ont été utilisées en France dont 300 000 tonnes pour le sucre de bouche (11%) et 1 600 000 tonnes pour les industries alimentaires (58%). 

Notre consommation en sucre raffiné de bouche est passée de 1 kg par personne et par an à 35 kg de nos jours. A notre consommation quotidienne de sucre de bouche nous devons ajouter « les sucres cachés » présents essentiellement dans les aliments issus de l’industrie agro-alimentaire et dont il est très difficile d’en évaluer la consommation. Ils sont présents aussi bien dans des aliments sucrés comme les sodas, les glaces, les spécialités laitières, les bonbons, les biscuits, les céréales du petit déjeuner, les barres chocolatées, que dans les aliments salés comme les pizzas, les biscuits apéritifs, les surimis, le jambon, les conserves, la sauce tomate, les soupes, les conserves, les harengs fumés…

SIROP DE GLUCOSE ET INDUSTRIE AGRO-ALIMENTAIRE

Cette utilisation conséquente de sucre utilisé par l’industrie agro-alimentaire est due à ses multiples propriétés. Il est utilisé principalement pour ses qualités d’exhausteur de goût, de colorant et de conservateur. Le sucre est considéré comme « l’ingrédient miracle de l’industrie ».

Cependant, contrairement à l’artisan qui utilise du saccharose, l’industrie agro-alimentaire emploie principalement du sirop de glucose. Le saccharose, issu des cannes et betteraves sucrières, présente l’inconvénient de posséder un indice glycémique élevé qui est associé à un risque accru des maladies cardiovasculaires et de décès. Le sirop de glucose employé par l’industrie agro-alimentaire est obtenu à partir de blé ou de maïs. Il présente beaucoup d’avantages. Il est moins cher et plus sucré que les sucres de canne ou de betterave. Il présente une texture liquide lui permettant d'être facilement mélangé. Il permet d'éviter les brûlures de congélation et est donc fréquemment intégré aux aliments congelés. Cependant, il est principalement mis en cause dans l’apparition d'hypertension artérielle impliquée dans le développement des pathologies cardio-vasculaires, de l'obésité, du diabète ainsi que des troubles digestifs. La France en est aujourd'hui le troisième producteur mondial après les USA et la Chine. 

HYPER TENSION ARTERIELLE, LE SUCRE PIRE QUE LE SEL

Une étude publiée dans le British Medical Journal révèle que les sucres ajoutés dans les aliments transformés sont davantage responsables de l'hypertension artérielle et des maladies cardiovasculaires que le sel. Les réductions moyennes de pression obtenues en limitant le sel ont tendance à être relativement faibles. Certaines données suggèrent que l'apport quotidien optimal en sel serait compris 3 et 6 g et qu'un apport inférieur à 3 g pourrait même être nocif.

De récentes études révèlent que les sucres ajoutés, en particulier le sirop de glucose issu du maïs, augmentent la tension artérielle, le rythme cardiaque et la demande en oxygène du myocarde. Enfin, il contribue à l'inflammation et à l'insulinorésistance. Le sirop de glucose, riche en fructose, constitue l'édulcorant le plus utilisé par l’industrie agro-alimentaire. Bien que présentant un indice glycémique faible contrairement au glucose, le fructose induit une insulino-résistance pouvant conduire à un diabète de type 2, élève le taux de triglycérides dans le sang et favorise la production d'acide urique responsable de la goutte.

D’autres études montrent clairement que même des doses modérées de sucre ajouté pour de courtes durées peuvent causer des dommages considérables.

En conclusion, seuls les sucres présents dans les fruits et les légumes, s’ils sont consommés avec leurs fibres, ne sont pas aussi nocifs pour la santé.

SUCRE ET RECOMMANDATION DE L’OMS

L'Organisation mondiale de la santé (OMS), recommande lors de sa publication du 4 mars 2015, de réduire la consommation de sucre à moins de 10 % de l'apport calorique quotidien total, soit à 50 grammes pour un adulte. Une réduction supplémentaire à moins de 5 %, soit 25 grammes par jour, serait optimale et apporterait des avantages supplémentaires pour la santé. 

Des recherches menées sur les Inuits ont montré que la diversification de leur alimentation au cours du XIXème siècle, passant la part des glucides d’à peine 5% à plus de 50% à la fin des années 1970, a coïncidé avec une explosion du nombre de cas d’obésité et de diabète de type 2. N’oublions pas non plus que l’obésité est un facteur de risque des maladies cardiovasculaires.

Cependant, l'objectif de 5 % est difficile à atteindre car il implique d'éliminer les aliments à indice glycémique moyen et élevé, le sucre de bouche ainsi que le sucre caché non seulement dans tous les produits transformés sucrés comme les biscuits, les desserts et les boissons sucrées, mais aussi ceux auxquels on ne pense pas qui sont contenus dans les produits salés issus de l’industrie agro-alimentaire. Pour cela, il est désormais possible de s’aider d’applications comme yuka qui décrypte notamment les étiquettes des produits alimentaires et analyse leur impact sur notre santé.


En cas de troubles digestifs ou d’un taux élevé en triglycérides ou en cholestérol, pensez à prendre rendez-vous à mon cabinet via doctolib.fr

 

 

 

 

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